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THEATRE FRANCAIS CONTEMPORAIN THEATRE MODERNE

«Robert Plankett» : une déflagration de tendresse humaine à double effet.

«Il» se nommait Robert Plankett; a-i-t, parce qu’il est mort? Il est mort, mais, vivant, là, encore un peu?

Sur un thème difficile et «ultra glissant», le Collectif «La Vie Brève» mis en scène par Jeanne Candel nous propose un spectacle jubilatoire, d’une infinie tendresse. Un théâtre d’une grande beauté plastique émaillé de «trouvailles» d’une intense poésie. Comme un voyage en «kaléidoscopie» d’instantanés, fragiles. Le rire qui nous secoue nous porte aux rives de nos humanitudes pour laisser l’espace se glisser, doucement, vers nos singulières solitudes, perdues en pertes insensées. On va ouvrir avec tendresse nos miroirs, nos tiroirs, nos armoires et nos cartons. Nos «erreurs» et nos «compromis» sont ici bien «jaugés»; humains nous sommes et, il est à souhaiter, nous serons. Fragiles, imparfaits, rêveurs, maladroits, empêtrés,…«C’est ainsi que les hommes vivent»…Rien dans ce spectacle n’est «déplacé» ni «grossier»; rien de ce qu’il crée en nous ne nous enferme; il est vitalité pour nos tendresses (parfois) oubliées et nos «maladresses» (souvent) mal «pardonnées».

Au final, c’est un moment jubilatoire, vivifiant et vitalisant sur lequel il est difficile d’écrire «clair» sans dévoiler les encours poétiques et tendres. Ces chemins, proposés, qui nous conduisent vers un après sont à prendre comme un bonbon vie. La Vie Brève (compagnie à suivre, assurément) nous invite à «Investir» nos Aujourd’hui ; laissons les nous toucher dans nos «programmes» «communs» et, peut-être, «tendressement», «corriger» nos «intolèrepeauxerrances» et nos «co-errances» avant qu’elles ne soient que cendres. Là où, sans danser, nous ne serions que perdus.

En ces temps «d’humanité» cruelle, ce spectacle est salutaire pour nos êtres et nos zygomatiques; réclamez-le à vos programmateurs de proximité!

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La «poussière» d’une vie pensée en «poids» balancée soupesée pour être aux vents, même contraires, jetée. De l’un ou de l’autre, qui, trahi, désavoue, désarme, déprécie, annule?? Comment dire et agir aimer quand l’autre et l’un ne sont plus là pour danser la vie, ensemble, sans être «perdu»? Qu’est-ce qui emporte vers (un) demain? Qu’est-ce qui se laisse quand on (se) meurt? Cervelle de veau versus cerveau humain; lobe droit, lobe gauche? Leçon « anatomique». L’herbe est-elle plus verte là où poussent les pommes?? Qui de l’écureuil, du hérisson, de la panthère ou de l’ours nous ouvrira la voix?? Quoi qu’il en Soi(t), il ne restera au bout du conte (compte) que des hier à (se) partager demain tant on peine à (se) «trouver» aujourd’hui. Quel difficile exercice pour l’entourage d’un Robert nommé Plankett? Mais, un poulet, «qui a la frite», vaut bien une Bible et la pomme est d’Eve, d’Adan et de Newton avant que d’être au four!

Bernard Gaurier, Le Tadorne

« Robert Plankett » par le Collectif La Vie Brève, mise en scène de Jeanne Candel ? TU Nantes du 3 au 5 avril 2012

Tournée :Théâtre de la ville (Abesses) Paris du 2 au 11 mai 2012