Quand France 3 créé en 2009 la plate-forme «Culturebox», je me suis réjoui. Le projet vise à mettre en ligne les reportages élaborés par les stations régionales. Souvent d’excellente qualité, ils proposent un focus sur la vitalité culturelle en région. Pour le Tadorne, c’est une opportunité pour illustrer et prolonger un article. Grâce à Culturebox, l’écrit et l’image s’articulent au profit de la visibilité d’un propos artistique.
Mais depuis quelques semaines, ce lent travail de mise en lien est détruit. En effet, la chaine a décidé de revoir l’architecture du site et son design. Je ne m’étendrais pas sur la qualité graphique, aussi joyeuse que celle d’une entreprise de pompes funèbres. Le problème est ailleurs: Culturebox en a profité pour changer tous les codes d’intégration des vidéos. Dit autrement, les reportages en ligne sur Le Tadorne sont dorénavant illisibles. À la place, un gros carré blanc (à titre s’exemple: Bertrand Cantat, «le condamné» d’Avignon). Postées depuis deux ans, il faudra du temps pour tout réinitialiser. À aucun moment, les techniciens n’ont envisagé que Culturebox était un outil pour les artistes, les institutions et les blogueurs. Ils ont pensé la rénovation du site sans prendre en compte son environnement.
France 3 ne comprendrait-elle rien à la philosophie de l’internet, où tout est lié? Ils ont redéfini leur site dans une logique descendante et non horizontale. J’y vois la métaphore d’un système où la technique prime sur les dynamiques des liens. Sauf que ce modèle de pensée ne fonctionne plus.
Carré blanc. Carton rouge.
Additif au 10 décembre 2011:
Suite à la publication de l’article et à un message sur le mur Facebook de CultureBox, France Télévisions a réagi pour s’étonner de ce dysfonctionnement puis de reconnaître le problème et le régler.
Toutes les vidéos marchent correctement aujourd’hui.
Merci aux techniciens.
Pascal Bély
Pascal Bély ? Le Tadorne.