Pour deux soirées, le Théâtre de Nîmes présentait “Alice ou le monde des merveilles“, une proposition artistique du Théâtre des Lucioles et du Théâtre de l’Entresort. “Proposition” soutenue par des hommes et femmes handicapés, tous acteurs professionnels. Quiconque ne les a jamais croisés, ignore le travail fabuleux qu’ils accomplissent.
Je pense, même je crois, ou bien j’en suis sûr, d’avoir touché l’irréel hier soir. À quoi ressemble-t-il ? À un moment suspendu.
Plongés dans le noir, nous, public, rentrons dans une sphère, quittons notre monde pour aller dans un autre. Celui de Lewis Carroll. Les fauteuils devraient être munis de ceinture tellement le décollage pour ce monde inconnu nous colle à nos dossiers !
Des sons (et quels magnifiques sons angoissants), des bribes de dialogues du film “Alice au pays des merveilles“, nous viennent aux oreilles pour suspendre le temps.
Apparaissent des lapins, Alice, la Duchesse, la Reine… Tous les personnages de Lewis Carroll prennent vie sous nos yeux. Je reste bouche bée, un instant, tant la performance de ces êtres “fragiles” me bouleverse. “Fragiles” tout comme le monde d’Alice, d’ailleurs.
Alice se questionne (“suis-je folle?“), cherche son chemin, boit du thé ou plutôt en voudrait bien (formidable scène) et assiste à son jugement sans le comprendre (“qu’on lui coupe la tête!“). Tout est scrupuleusement respecté, parfaitement mis en scène.
Alice se demande, si pour être “normale“, il ne faudrait pas mieux remonter à la surface. Mais de quoi ? Rebasculer vers. Mais vers quoi ?
Elle me renvoie, alors, aux angoisses que j’ai toujours eues à son encontre. Alice, prise au piège, tente de reconstruire le cheminement, à savoir pourquoi elle est ici, essaie de sortir de ce monde si angoissant, un monde de non-sens, même si les personnages rencontrés lui veulent à priori du bien.
Et si le “ici” fantasmé se révélait être notre monde. Si tout était incompréhension, et qu’il existait réellement un “monde des merveilles”?
Je veux bien le découvrir et m’y rendre avec mon Alice.
Je pense, même je crois, ou bien j’en suis sûr, d’avoir touché l’irréel hier soir. À quoi ressemble-t-il ? À un moment suspendu.
Plongés dans le noir, nous, public, rentrons dans une sphère, quittons notre monde pour aller dans un autre. Celui de Lewis Carroll. Les fauteuils devraient être munis de ceinture tellement le décollage pour ce monde inconnu nous colle à nos dossiers !
Des sons (et quels magnifiques sons angoissants), des bribes de dialogues du film “Alice au pays des merveilles“, nous viennent aux oreilles pour suspendre le temps.
Apparaissent des lapins, Alice, la Duchesse, la Reine… Tous les personnages de Lewis Carroll prennent vie sous nos yeux. Je reste bouche bée, un instant, tant la performance de ces êtres “fragiles” me bouleverse. “Fragiles” tout comme le monde d’Alice, d’ailleurs.
Alice se questionne (“suis-je folle?“), cherche son chemin, boit du thé ou plutôt en voudrait bien (formidable scène) et assiste à son jugement sans le comprendre (“qu’on lui coupe la tête!“). Tout est scrupuleusement respecté, parfaitement mis en scène.
Alice se demande, si pour être “normale“, il ne faudrait pas mieux remonter à la surface. Mais de quoi ? Rebasculer vers. Mais vers quoi ?
Elle me renvoie, alors, aux angoisses que j’ai toujours eues à son encontre. Alice, prise au piège, tente de reconstruire le cheminement, à savoir pourquoi elle est ici, essaie de sortir de ce monde si angoissant, un monde de non-sens, même si les personnages rencontrés lui veulent à priori du bien.
Et si le “ici” fantasmé se révélait être notre monde. Si tout était incompréhension, et qu’il existait réellement un “monde des merveilles”?
Je veux bien le découvrir et m’y rendre avec mon Alice.
Laurent Bourbousson.
?????? « Alice ou le monde des merveilles » a été joué le 18 et 19 octobre 2007 au Théâtre de Nîmes.
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