Les visites d'amis sont l'occasion de revisiter Paris et de découvrir les expositions du moment.
J'ai donc vu, en trois jours, “La force de l'Art” au Grand Palais, les photographies de Willy Ronis à l'Hôtel de Ville et « L'amour comment ça va? » à la Maison de la Villette.
L'exposition du grand Palais résulte de la volonté de Dominique de Villepin de réaliser des panoramas réguliers de la création contemporaine française. A la différence de “L'Enfance de l'Art“, une récente exposition de la Fondation Cartier, le but n'est pas de montrer la jeune création contemporaine, mais des artistes confirmés, comme Fabrice Hybert, Bernard Frize, Alain Séchas ou Giuseppe Penone (oui ces derniers ne sont pas français, mais le commissariat de l'expo a considéré que le fait de vivre en France était suffisant pour pouvoir faire partie de « la force » : contradiction ou cohérence avec les lois Sarkozy sur l'immigration ?)
Nous déambulons et découvrons pêle-mêle des ?uvres intéressantes, mais sans qu'aucune émotion ne parvienne à me gagner. Le travail des artistes souffre d'un agencement scénographique mal conçu. Précisément, malgré le souhait apparent d'opérer des regroupements thématiques, je ne retrouve pas de cohérence, pas de ligne directrice entre les ?uvres exposées. Pire, la serre géante que constitue le Grand Palais, pénalise bon nombre de créations placées sous verre ou des vidéos que la luminosité empêche de distinguer. Avec un petit groupe, nous abandonnons ainsi l'idée de voir le travail de Michel Gondry. En dépit de la beauté du lieu, j'abandonne également l'idée d'être touchée par quoi que ce soit et je parcours le reste de l'expo comme les rayons d'une jolie boutique trop chère pour moi. Autrement dit, pas accessible.
Le lendemain, devant les photographies de Willy Ronis, j'ai les larmes aux yeux. Le regard porté sur les parisiens est si touchant que l'on comprend pourquoi son ?uvre a été associée à la « photographie humaniste ». Nous hésitons à enchaîner sur l'expo Paris au cinéma, mais Willy Ronis m'a déjà rasséréné, je n'ai plus de place pour accueillir autre chose, je veux rester encore un peu dans son univers bienveillant.
Dernier jour. Mus par la volonté de comprendre, nous décidons de nous rendre à la Villette pour « L'amour, comment ça va? ». Un sympathique médiateur de l'exposition nous indique dès l'entrée que les ?uvres que nous allons voir ne traitent pas de l'amour. Ah bon ? Non, elles traitent de ce qui fait souvent obstacle à l'épanouissement de l'amour. C'est-à-dire de la précarité, du handicap, de l'intolérance. La précarité sociale qui nuit à l'amour, mais oui ! Ça me fait penser au documentaire “Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés” ! Le médiateur se plaint que je ne sois pas attentive. Je lui pardonne, il est sympathique. A la différence de “La force de l'art“, les regroupements thématiques sont ici intelligibles et pertinents. Photographies, installations, vidéos, se mêlent à des extraits de films : “La lectrice” de Michel Deville, “Tout sur ma mère” de Pedro Almodovàr ou “Les Virtuoses” de Mark Herman. Les choix sont à la fois audacieux et didactiques. Nous partons trop vite.
Alors, “L'amour comment ça va?“.
Réponse : c'est la galère mais au moins on est vivant.
J'ai donc vu, en trois jours, “La force de l'Art” au Grand Palais, les photographies de Willy Ronis à l'Hôtel de Ville et « L'amour comment ça va? » à la Maison de la Villette.
L'exposition du grand Palais résulte de la volonté de Dominique de Villepin de réaliser des panoramas réguliers de la création contemporaine française. A la différence de “L'Enfance de l'Art“, une récente exposition de la Fondation Cartier, le but n'est pas de montrer la jeune création contemporaine, mais des artistes confirmés, comme Fabrice Hybert, Bernard Frize, Alain Séchas ou Giuseppe Penone (oui ces derniers ne sont pas français, mais le commissariat de l'expo a considéré que le fait de vivre en France était suffisant pour pouvoir faire partie de « la force » : contradiction ou cohérence avec les lois Sarkozy sur l'immigration ?)
Nous déambulons et découvrons pêle-mêle des ?uvres intéressantes, mais sans qu'aucune émotion ne parvienne à me gagner. Le travail des artistes souffre d'un agencement scénographique mal conçu. Précisément, malgré le souhait apparent d'opérer des regroupements thématiques, je ne retrouve pas de cohérence, pas de ligne directrice entre les ?uvres exposées. Pire, la serre géante que constitue le Grand Palais, pénalise bon nombre de créations placées sous verre ou des vidéos que la luminosité empêche de distinguer. Avec un petit groupe, nous abandonnons ainsi l'idée de voir le travail de Michel Gondry. En dépit de la beauté du lieu, j'abandonne également l'idée d'être touchée par quoi que ce soit et je parcours le reste de l'expo comme les rayons d'une jolie boutique trop chère pour moi. Autrement dit, pas accessible.
Le lendemain, devant les photographies de Willy Ronis, j'ai les larmes aux yeux. Le regard porté sur les parisiens est si touchant que l'on comprend pourquoi son ?uvre a été associée à la « photographie humaniste ». Nous hésitons à enchaîner sur l'expo Paris au cinéma, mais Willy Ronis m'a déjà rasséréné, je n'ai plus de place pour accueillir autre chose, je veux rester encore un peu dans son univers bienveillant.
Dernier jour. Mus par la volonté de comprendre, nous décidons de nous rendre à la Villette pour « L'amour, comment ça va? ». Un sympathique médiateur de l'exposition nous indique dès l'entrée que les ?uvres que nous allons voir ne traitent pas de l'amour. Ah bon ? Non, elles traitent de ce qui fait souvent obstacle à l'épanouissement de l'amour. C'est-à-dire de la précarité, du handicap, de l'intolérance. La précarité sociale qui nuit à l'amour, mais oui ! Ça me fait penser au documentaire “Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés” ! Le médiateur se plaint que je ne sois pas attentive. Je lui pardonne, il est sympathique. A la différence de “La force de l'art“, les regroupements thématiques sont ici intelligibles et pertinents. Photographies, installations, vidéos, se mêlent à des extraits de films : “La lectrice” de Michel Deville, “Tout sur ma mère” de Pedro Almodovàr ou “Les Virtuoses” de Mark Herman. Les choix sont à la fois audacieux et didactiques. Nous partons trop vite.
Alors, “L'amour comment ça va?“.
Réponse : c'est la galère mais au moins on est vivant.
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