Comment écrire sur l’ennui, le bâillement, les jambes lourdes?
« A posteriori » a donc fini par me donner la migraine. C’est un bavardage chorégraphique où la pièce fondatrice de Georges Appaix (« Antiquités ») se mélange à une nouvelle création (« Posteriori »), toutes les deux basées sur le même thème. Vous suivez ? Moi pas, ou plus ! Est-ce à dire que Georges Appaix répète un peu la même chose, se perd , n’arrive plus à relier la danse, le théâtre, les vers d’Homère et le reste ! Pendant plus d’une heure, je subis cette pièce ; le lien ne se fait pas même si je souris à quelques clins d’œil. Pour le reste, la compagnie regarde son passé, nous sort ses vieilleries et semble s’en amuser. Pourtant, ces cinq personnages pourraient paraître attachants avec leurs histoires atypiques, mais la mise en scène, la chorégraphie, empêchent toute possibilité de reliance. Tout est coupé, morcelé, dans une sorte de logorrhée verbale insupportable. Ce n’est ni beau à voir, ni beau à entendre. A vrai dire, je me sens progressivement exclu de ce nombrilisme enfermant.
Les applaudissements sont polis car Georges Appaix ne bouleverse rien. Que le bavardage produise du non-sens, que le présent interprété à partir du passé ne soit pas porteur d’avenir, je ne l’ai pas attendu pour le savoir! Après tout, cette compagnie me paraît un peu jeune (1985) pour demander son classement comme monument historique!
La distribution à la sortie du spectacle d’un petit livret sur "a posteriori" donné comme un échantillon de lessive en dit long sur la perte de sens et de créativité de certains chorégraphes.
J’imaginais la "Friche Belle de Mai" à Marseille un peu plus subversive…
Voir également l’article de "Clochettes"
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