Cette pièce fut présentée en 1989 aux Hivernales ; 20 minutes d’applaudissements, dixit la bible. Avec une telle pression, public et artistes sont donc au rendez-vous !
Deux hommes sont sur scène dans un décor de cinéma. L’effet est joli. Pour le reste, même au premier degré, je n’arrive pas à rire de ces pitreries (empruntées à l’univers d’Arold Pinter, de Ionesco et de Charlie Chaplin) qui, 17 ans après, semblent avoir pris un sacré coup de vieux. Je ne suis pas sur qu’il soit pertinent de voir Charles Cré-Ange danser ; il ne porte manifestement plus son œuvre. La transmettre aurait été bien plus pertinent. Si bien que tout me semble lourd…même Miran Tomasion, l’acolyte de Cré-Ange, coincé dans son costume face au maître. Le scénario a-t-il ma vieillit ? Entre théâtre et danse, « L’encontre » se cherche (c’était peut-être à l’époque son ressort comique) mais 17 ans après, la question ne se pose plus de la même façon. Une partie du public rit (comme un rire mécanique,…étrange) mais les applaudissements du final n’excèdent pas 3 minutes.
On ne vieillit pas tous ensemble..
Le bilan des"Hivernales d’Avignon 2006" par le Tadorne!