César ? Il est l’expression d’une jolie promenade dans l’univers de l’ultra réalisme, non seulement dans ces formes propres et intimes à chacun d’entre nous (un pouce, un sein, un poing serré), dans ces couleurs (de l’or, au fluo en passant par la lumière ambrée) mais aussi dans ce message bienveillant qui nous attire du commun vers l’extraordinaire.
Nous possédons tous un pouce dont sa perception visuelle nous échappe au quotidien. Nous ne veillons plus la réalité, habitués à ne plus voir. En surdimensionnant ce dernier, en déclinant sa taille sur plusieurs échelles, le sensationnel se façonne sous nos yeux. On ne peut s’empêcher de comparer son propre pouce, réel et charnu, aux différentes expressions de celui de César, puissantes et colorées. On se prend à se considérer autrement, unique dans l’intérêt de l’instant.
Plus bas, ces carcasses de voitures compressées. D’abord, je suis sous le choc de la violence exprimée. J’image de graves accidents sur des routes, des morts. Je vacille à l’intérieur de mon corps. Puis la couleur des unes et des autres, de violet de bleu de rose, modifie ma perception. Il y a autre chose à voir. Et dans les méandres de ces carcasses se définissent des visages et des animaux. Mon imaginaire se profile. La tragédie s’efface au profit du merveilleux.
Et le merveilleux m’époustoufle dans la surdimension de ces cubes de papiers compressés d’environ 5m x5m. Un mois de lecture d’une revue. Enmagazine -t-on autant sans le savoir ? Je m’inquiète et me radoucis au pied de ces coulées schématisant la forme au mépris de la matière. Du rugueux on transite vers le lisse et laissons cette douce sensation du rond, maternelle dans nos inconscients, adoucir nos perceptions.
César, l’enseignement est saisi. Ne regardons plus la vie dans sa réduction de vision, mais vivons les choses comme Gargentua nous les auraient enseignées, plus épicurienne sûrement.
Diane Fonsegrive – www.festivalier.net
Nous possédons tous un pouce dont sa perception visuelle nous échappe au quotidien. Nous ne veillons plus la réalité, habitués à ne plus voir. En surdimensionnant ce dernier, en déclinant sa taille sur plusieurs échelles, le sensationnel se façonne sous nos yeux. On ne peut s’empêcher de comparer son propre pouce, réel et charnu, aux différentes expressions de celui de César, puissantes et colorées. On se prend à se considérer autrement, unique dans l’intérêt de l’instant.
Plus bas, ces carcasses de voitures compressées. D’abord, je suis sous le choc de la violence exprimée. J’image de graves accidents sur des routes, des morts. Je vacille à l’intérieur de mon corps. Puis la couleur des unes et des autres, de violet de bleu de rose, modifie ma perception. Il y a autre chose à voir. Et dans les méandres de ces carcasses se définissent des visages et des animaux. Mon imaginaire se profile. La tragédie s’efface au profit du merveilleux.
Et le merveilleux m’époustoufle dans la surdimension de ces cubes de papiers compressés d’environ 5m x5m. Un mois de lecture d’une revue. Enmagazine -t-on autant sans le savoir ? Je m’inquiète et me radoucis au pied de ces coulées schématisant la forme au mépris de la matière. Du rugueux on transite vers le lisse et laissons cette douce sensation du rond, maternelle dans nos inconscients, adoucir nos perceptions.
César, l’enseignement est saisi. Ne regardons plus la vie dans sa réduction de vision, mais vivons les choses comme Gargentua nous les auraient enseignées, plus épicurienne sûrement.
Diane Fonsegrive – www.festivalier.net
César à la Fondation Cartier (Paris), anthologie par Jean Nouvel jusqu’au 26 octobre 2008.