Commencons ce bilan par dix chocs, ceux qui vous assomment à la sortie du théâtre et qui vous changent de l'intérieur en opérant ce « ce pas de côté » vital en ces temps de matraquage de la pensée formatée par nos chères grandes écoles.
Dix chocs pour riposter au dépeçage de nos valeurs commandé par Nicolas Sarkozy et sa bande de malfaisants.
Dix chocs?
?Pour célébrer le CHEF D'?UVRE de l'année : le chorégraphe japonais Toshiki Okada avec « Five Days in March » (voir photo). Avec un propos intelligible sur la guerre en Irak vue par la jeunesse et une écriture chorégraphique époustouflante, j'ai repéré un joyau d'humanité au c?ur du KunstenFestival de Bruxelles. Programmateurs Français, dépêchez-vous d'inviter cet artiste hors du commun !
?Pour ne pas oublier qu'un coup d'État (fasciste) est toujours possible (magnifique Guy Cassiers avec « Méfisto for ever ») ; que nos démocraties vendent encore des armes pour équiper les enfants soldat (inoubliable Benjamin Verdonck dans « Nine Finger »)
?Pour se ressaisir et réinventer la gauche du « temps des communistes » par la mise en scène jubilatoire de Jean-Pierre Vincent.
?Pour interroger notre mémoire contemporaine au temps du sida (inoubliable « Angels in América » de Warlikowski) et à travers la généalogie fabuleuse d'Eszter Salamon (« And Then »).
?Pour ressentir la mondialisation intelligente avec Jérôme Bel et Pichet Klunchun puis pour s'en inquiéter avec Koen Augustijnen dans « Import Export ».
?Pour voir Marseille autrement avec Yves-Noël Genod et ne plus en être fier.
?Pour ne jamais oublier la danseuse Julie Guibert.
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1- Toshiki Okada. « Five days in March ».KunstenFestivalDesArts de Bruxelles. Japon. Théâtre ? Danse.
Pascal Bély
www.festivalier.net