Puisqu’il faut écrire ainsi… Rodrigo Garcia, adepte de la provocation, n’a manifestement plus grand-chose à proposer. « Borges + Goya » emprunte les modes d’expression qui ont fait scandale en Avignon l’été dernier, le talent en moins, la caricature usée en plus. Ce spectacle réduit à l’état de marchandise Borges et Goya. Soit. Comme tout artiste, notre société de consommation marchandise tout. On le savait déjà et il n’y a pas grand monde pour s’offusquer d’une telle prise de position. Garcia s’essaie à la vidéo : encore une fois, l’utilisation de ce support sur une scène de théâtre en lieu et place d’artistes vivants n’apporte rien. Elle ne fait qu’accentuer ce malaise où le public se retrouve dans une position passive comme devant son poste de télévision. J’en ai assez de voir ces vidéos avec toujours les mêmes effets (ralentis, gros plans,…). Comme vous le constatez, je n’évoque dans ce modeste papier que la forme, puisque Garcia y attache tant d’importance. Le fond est maltraité. Même au premier degré, je n’arrive pas à rire des pitreries de café-théâtre de Nicolas Bouchaud qui nous avait habitué à un autre jeu lors de « la vie de Galilée » l’été dernier en Avignon. Au second degré, je suis consterné de voir ce public (20 – 25 ans !) rire gras comme il le ferait face à Arthur ou à un autre animateur marchandisé. Le propos est peut-être là! Le public devient lui aussi marchandise.
Au final, l’équation « Borges + Goya » est un jeu à somme nulle. Garcia est devenu un quelconque produit de l’alter mondialisation ! Au Festival d'Avignon, la défiance envers Rodrigo Garcia.
Au Festival d'Avignon, Garcia se carbonise.
Au final, l’équation « Borges + Goya » est un jeu à somme nulle. Garcia est devenu un quelconque produit de l’alter mondialisation !
Pascal Bély
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