Guillaume Depardieu relève le défi pour lire les correspondances d’Hunter S. Thompson , ancien officier dans l’Air Force dans les années soixante puis chroniqueur sportif. Il invente le journalisme « gonzo », où le reporter est à la fois auteur et héros !
On nous annonce que le spectacle est interdit au moins de 13 ans et que les personnes cardiaques feraient mieux de prendre leurs précautions. Je m’attends donc à de l’action, à du bruit afin de réveiller le public manosquin endormi la veille par Caravaca ! Peine perdue…
Guillaume Depardieu est décidemment un comédien paresseux…Sa lecture est impeccable mais il ne prend pas au sérieux cet exercice artistique. Alors que les mots de Thompson sont percutants, souvent drôles, parfois violents, Depardieu se contente de jouer un peu trop facilement l’alcoolique de service.
Une jeune comédienne ( ?) sur scène lui sert la réplique mais elle trébuche également sur les mots. Le public applaudit mais semble déçu tant le talent de Depardieu pourrait être grand d’autant plus que « la mise en lecture » était recherchée (belles lumières, joli décor – tables, fauteuil, papiers et bouteille à terre- et photos émouvantes projetées en arrière fond).