22h ; j’ai rendez-vous au Cloître des Célestins pour « Anathème » de Jacques Delcuvellerie, metteur en scène flamand. L’ambiance à 30 minutes du spectacle est morose. Certains tentent de vendre leur place…En vain. J’écoute des flamands évoquer la Belgique et leur fameuse culture du compromis qui évite que les communautés « se foutent sur la gueule ». Une comédienne de Bruxelles évoque l’accueil difficile de la critique à l’égard des artistes flamands invités au festival (« Avignon est un chaudron pour nous »).
« Anathème » commence ; la salle est au ¾ pleine ; pas de comédiens sur scène ; De chaque côté, deux promontoires (des musiciens ; des lecteurs de la Bible). Au bout de 15minutes, des spectateurs quittent la salle excédés d’assister à une lecture sans comédiens sur la scène. Je bouillonne intérieurement. Que cherche Delcuvellerie ? Pourquoi cette lecture et cette musique religieuse ? Je me sens infantilisée, obligé de lever la tête pour écouter les lecteurs ; Je me crois à la messe, aux pires heures de mon enfance. Cette mise en scène verticalisée provoque mon départ à 23h. Je suis excédé…
Je rentre chez moi pour finir le magnifique « Traité d’Athéologie » de Michel Onfray, commencé le mois dernier.