L’ennui s’invite à la Comédie de Valence. Je lutte contre le sommeil.
Avec efficacité.
J’ai toute une panoplie de stratégies pour ne pas perdre la face : battements des orteils, n?uds dans les cheveux, mouvement du corps vers la rangée de devant. Pourtant, la danseuse et chorégraphe flamande Lisbeth Gruwez- Voetvolk sait y faire pour réveiller nos sens. L’ouïe est stimulée par deux rockers de part et d’autre de la scène qui nous envoie leur dose de décibels à l’image d’une éjaculation musicale. La vue est cadrée par un éclairage centré, genre music-hall, pour chanteuse rock sur le déclin. Notre peau frisonne dès les premières minutes alors qu’elle danse de dos. On ne voit que lui, masse dansante, surface de divagation. Je revois la danseuse portugaise Sofia Fitas appréciée l’an dernier à Marseille. Ce rapprochement jette le trouble et sème le doute.
Malgré tout, je m’égare agréablement dans les mouvements de son territoire qui se fait relief. Elle se sculpte, mais où va-t-elle ainsi ? Le temps la rattrape. C’est long. Comme dans un long striptease, elle finit par se montrer, mi-animale, mi-femme. Son corps se déploie comme il peut, se débat comme si la danseuse cherchait la chorégraphe. Elle semble s’abandonner et je me perds dans mes songes. Je me lasse vite d’une danse qui recycle les clichés où la femme hystérique trouve son salut dans un « I Wanna be loved by you » attachant et puéril.
Les deux rockers finissent par lui tourner le dos comme pour conjurer le mauvais sort que pourrait lui réserver le public. Mais sa bienveillance aura raison de ma somnolence. Lisbeth Gruwez- Voetvolk, égérie de Jan Fabre, fait dans le même consensus mou que son maître lors du dernier Festival d’Avignon.
Si l’époque est au recyclage, je refuse d’être un spectateur cloné.
Avec efficacité.
J’ai toute une panoplie de stratégies pour ne pas perdre la face : battements des orteils, n?uds dans les cheveux, mouvement du corps vers la rangée de devant. Pourtant, la danseuse et chorégraphe flamande Lisbeth Gruwez- Voetvolk sait y faire pour réveiller nos sens. L’ouïe est stimulée par deux rockers de part et d’autre de la scène qui nous envoie leur dose de décibels à l’image d’une éjaculation musicale. La vue est cadrée par un éclairage centré, genre music-hall, pour chanteuse rock sur le déclin. Notre peau frisonne dès les premières minutes alors qu’elle danse de dos. On ne voit que lui, masse dansante, surface de divagation. Je revois la danseuse portugaise Sofia Fitas appréciée l’an dernier à Marseille. Ce rapprochement jette le trouble et sème le doute.
Malgré tout, je m’égare agréablement dans les mouvements de son territoire qui se fait relief. Elle se sculpte, mais où va-t-elle ainsi ? Le temps la rattrape. C’est long. Comme dans un long striptease, elle finit par se montrer, mi-animale, mi-femme. Son corps se déploie comme il peut, se débat comme si la danseuse cherchait la chorégraphe. Elle semble s’abandonner et je me perds dans mes songes. Je me lasse vite d’une danse qui recycle les clichés où la femme hystérique trouve son salut dans un « I Wanna be loved by you » attachant et puéril.
Les deux rockers finissent par lui tourner le dos comme pour conjurer le mauvais sort que pourrait lui réserver le public. Mais sa bienveillance aura raison de ma somnolence. Lisbeth Gruwez- Voetvolk, égérie de Jan Fabre, fait dans le même consensus mou que son maître lors du dernier Festival d’Avignon.
Si l’époque est au recyclage, je refuse d’être un spectateur cloné.
Pascal Bély – www.festivalier.net
?????? “Birth of Prey” de Lisbeth Gruwez-Voetvolk a été joué le 5 décembre 2008 à la Comédie de Valence.
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