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Le projet culturel de Ségolène Royal pour s’affranchir des clichés.


Vendredi 9 mars, je mettais en ligne sur ce blog le magnifique appel de la cinéaste Pascale Ferran lors de la Cérémonie des Césars. La culture a fait ainsi une entrée remarquée dans la campagne sans pour autant que les grands médias interpellent les projets des candidats. Je sentais qu'il se préparait quelque chose, que les mots de Pascale Ferran trouveraient un écho.
Ségolène Royal a donc remis la culture au centre : d'abord lors d'une réunion face à 1000 intellectuels (artistes, juristes, écrivains, philosophe, ?) au Gymanse Japy le 11 mars puis dans une longue interview dans les Inrocks de cette semaine. Pour la première fois depuis 1981, une candidate à l'élection présidentielle fait de la culture un projet politique global. Loin d'une vision de la (bonne) culture dictée par le haut, elle préfère la relier au social, à l'économie, à l'éducation. Parmi les mesures symboliques et porteuses de sens, je retiens l'introduction de l'art à l'Éducation Nationale par la rencontre avec les artistes, la refonte du Conseil Economique et social pour y rajouter la culture, l'ouverture du chantier de l'emploi culturel (« après avoir soigné les blessures liées au conflit de l'intemittence »). Elle propose la création d'un Conseil Supérieur des savoirs, des arts et des sciences directement placé auprès du Chef de l'Etat. Toutes les autres propositions visent à décloisonner la culture car pour Ségolène Royal, « l'enjeu n'est plus seulement l'accès illimité, mais le choix éclairé ».
C'est ainsi qu'à la lecture de cette interview, vous aurez la douce sensation d'assister à l'émergence d'une politique culturelle ouverte, créatrice de passerelles inédites et profondément modernes. C'est une femme « affranchie » qui nous la propose. Ce n'est peut-être pas un hasard.

 

 

 

A noter, la création d’un “Carré Culture” sur le site de Désirs d’Avenir.

A lire, l'émouvant compte ? rendu de Pierre Bastogne sur la réunion au Gymnase Jappy sur le site Bétapolitique.

A lire l'intégralité de l'interview, sur le site Désirs d'Avenir.