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EN COURS DE REFORMATAGE

Les coups de bec du Tadorne: saison 2005 – 2006.

Je vous propose une sélection de mes coups de bec au cours de la saison 2005 – 2006. Un chorégraphe, une mairie, deux journaux, un directeur de théâtre se sont fait voler dans les plumes!

Le Ballet d’Europe de Jean-Charles Gil à la Friche Belle de Mai: l’imposture rêvée…
Après « Les songe-Creux » (lire l’article précédent!), la soirée continue et le réveil est brutal! Le Ballet d’Europe (quelle appellation prétentieuse…) de Jean-Charles Gil nous propose dans ce hangar frigorifique de la Friche Belle de Mai, deux spectacles, coup sur coup…Le premier, «  » est une chorégraphie de Jorma Uotinen…C’est un spectacle finlandais… froid comme de la glace. C’est de la danse esthétisante à l’image du papier glacé d’un magazine de mode. Cela plait à ce public largement composé d’institutionnels (je reconnais Michel Pezet du Conseil Général) et d’amis des danseurs. Il n’y a aucun propos dans cette danse pretentieuse…Juste de jolis corps bien conservés par la température…Le deuxième spectacle est un supplice pour Le Tadorne, qui n’est pas loin de perdre ses plumes au milieu de ce public de fans… «  » d’une chorégraphie de Jean-Charles Gil est un hommage à Alfred Hofkunst (je découvre son existence…ignare que je suis…). C’est nul, affligeant, pauvre artistiquement. Je ne pense pas que ce type de danse puisse encore exister de nos jours. C’est un mélange de danse en "tutus" et de mouvements qui se veulent contemporains! On se croit parfois dans un film de série B (genre péplum) tant tout y est ridicule !C’est de la danse de salon, pour courtiser le Roi et sa cour. Si l’Europe est à l’image du Ballet du même nom, c’est à désesperer du rôle de la France…Il va de soi que ce ballet ne dérange rien, encore moins les institutions qui le financent.

« Les Songes-creux », spectacle franco – québéquois,  a donc sauvé cette soirée, modestement, loin de ce ballet de pacotilles…qui reçoit les beaux hommages des institutions.
Vive le Quebec Libre!
A lire les nombreux commentaires  dont le dernier sur la programmation de ce spectacle au cours de la saison 2006 – 2007.

 

En ce dimanche pluvieux, je décide d’aller au cinéma…"L’enfant" des Frères Dardenne est à l’affiche. C’est un beau film, noir et optimiste qui donne espoir en l’homme…En l’humanité…
Je sors du cinéma…Il est 17h…Que faire dans cette "ville d’eaux et d’arts"? La galerie du Conseil Général est ouverte pour une exposition au titre prometteur: "Deuxième peau…Habiller la danse". Il s’agit à travers de multiples photos et d’habits de scène de démontrer comment les chorégraphes ont habillés le corps. Les photographies de Laurent Philippe sur les chorégraphies d’Angelin Preljocaj, de Pina Baush, et de William Forsythe sont magnifiques. J’ai l’impression de faire le bilan de mon parcours de jeune spectateur chorégraphique…Quelques costumes de Découflé et de Jean-Paul Gautier agrémentent cette belle exposition…En quittant les lieux, je fais part à l’hôtesse d’accueil d’une erreur dans la légende d’une photographie d’Angelin Preljocaj. Elle ne prend même pas la peine de noter ma remarque: "je ne fais que de la surveillance". Le Service Public me désespère parfois…En sortant, je croise Angelin Preljocaj qui se rend à l’exposition…!
Cette exposition se tient dans un contexte pour le moins tendu. L’absorption du festival "Danse à Aix" par le Centre Chorégraphique National (Les Ballets Preljocaj) soulève la polémique. Cette décision prise par Mme Joissains, Maire UMP et par la DRAC est inacceptable à plus d’un titre:
– Au regard des procédures de Délégation de Service Public (puisqu’il s’agit de "changer d’opérateur" dixit le Maire, pourquoi n’y-a-t il pas un appel d’offres? C’est une question de transparence et d’égalité.)
– Au regard de l’absence de projet artistique de substitution. Sur quel projet ce transfert s’opère-t-il? Nous n’en serons rien tant le silence des "adjoints" à la culture de Mme Joissains et des Ballets Preljocaj est assourdissant. Pourtant, c’est une question légitime si l’on veux bien se mettre à la place du festivalier contribuable citoyen!
– Au regard des confusions dans les positionnements. Ginette Escoffier, ancienne Directrice de "Danse à Aix" est membre du Conseil d’Administration des Ballets Preljocaj.  Bizarre, non? N’y-a-t-il pas conflits d’intérêts ou tout au moins une éthique à respecter?
Entre:
– L’aberration d’une telle décision d’un point de vue moral, politique et juridique,
– Le piètre bilan artistique de l’édition 2005 de "Danse à Aix" (à lire mon bilan, tellement annociateur de la tempête actuelle!)
– et mon attachement au travail artistique d’Angelin Preljocaj,
…ce soir, je n’arrive pas à être manichéen.
En effet, je me souviens encore de l’édition en mai 2004 de "Corps à coeur", festival crée par les Ballets Preljocaj ou durant une semaine, j’ai pu découvrir de magnifiques chorégraphes et danseurs venus de l’Europe entière (voir même de Russie avec Olga Pona). Je me souviens d’une belle ambiance parmi le public, ravi de découvrir ces propositions étonnantes (Comment oublier  Lisbeth Gruwez dansant sous une pluie d’huile d’olive dans " Quando l’uomo principale è una donna" de Jan Fabre). Je rêve donc d’un festival 2006 à l’image de ce "Corps à coeur"…si bien habillé! Je ne saurais trop vous conseiller de vous rendre sur www.ladanse.com. La rubrique sur "Danse à Aix" est éloquente. Les réactions sont violentes, sans distance et sans proposition pour un  projet alternatif.  Il fallait  une autre orientation pour "Danse à Aix". A force d’isolement, d’enfermement dans des choix artistiques dépassés et d’absence de mise en réseau avec Dansem, Les Hivernales, Objectif Danse, "Danse à Aix" s’est laissé piégé par l’arbitraire.
Les danseurs peuvent aller se rhabiller…Le Service Public me désespère parfois…Aix en Provence et ses édiles, souvent…

A lire sur le même sujet:

Le bilan de "Danse à Aix", édition 2005.
La fin de "Danse à Aix"…suite!

Danse à Aix: le renouveau?
Danse à Aix : petit enterrement entre amis…

Comme beaucoup d’Aixois, j’attendais depuis longtemps cet événement : « Cézanne en Provence » au Musée Granet. Pour éviter une foule prévisible, j’avais réservé en nocturne à partir de 21h. Le contexte autour de cet exposition est loin d’être léger. Le concert de musique classique prévu au pied de la Sainte Victoire le 5 juillet en hommage à Cézanne affiche complet alors que les places pour les Aixois sont réduites à la portion congrue. La colère dans la population est perceptible, reprise par l’opposition municipale qui n’en attendait pas tant pour décrier la gestion pour le moins hasardeuse de cette manifestation. Les premiers jours de l’exposition furent chaotiques (absence de signalisation dans les salles, visiteurs perdus, manque de matériel audio, …). Pour ma part, j’ai eu quelques difficultés avec le site internet de « Cézanne 2006 » (allez-y faire un tour, c’est un labyrinthe sans nom et sans visibilité). Un mail envoyé à la responsable de la communication n’a pas suffi pour y voir plus clair. Sa réponse m’a néanmoins interpellé sur son niveau de compétences (« je ne suis pas là pour faire plaisir à tout le monde » m’écrit-elle alors que je m’étonne de la difficulté à naviguer sur le site. Il me semble pourtant que son métier, est justement de faire plaisir !).
J’arrive donc au musée Granet où pléthore de personnel nous attend. La culture créée donc des emplois dans le Pays d’Aix. Je m’étonne toutefois de la tenue vestimentaire des salariés vacataires. Elle  tranche avec la portée internationale de l’évènement. Si la tenancière de la ville est loin d’être un modèle d’élégance, je suis surpris de retrouver dans un musée des habits d’un si mauvais goût (jupe courte, ceinture dorée sur les fesses, tongues, tee-shirt moulant,…). Je n’ose évoquer le comportement pour le moins troublant de certains gardiens dans les salles à l’égard des femmes et d’un groupe d’Américaines en particulier. Bref, sans vouloir passer pour un ringard, je pense que Cézanne et le Musée Granet méritent des professionnels de l’accueil. Cela dit, les Aixois n’ont jamais reconnu ce peintre de génie. Un siècle plus tard, rien n’a vraiment changé tant les conditions de visite de l’exposition sont exécrables ! Les groupes se succèdent à un rythme qui faiblit seulement vers 22h. Il fait chaud, le parquet sous les pas des visiteurs fait un bruit insupportable. Ces derniers n’hésitent d’ailleurs pas à téléphoner avec leur portable.
Que dire du choix de réduire Cézanne à la Provence ? Il est sûrement justifié par le désir de faire un joli coup marketing ; l’affluence des visiteurs le confirme. Au sein même du thème, les commissaires de l’exposition ont encore réduit en créant une salle dédiée à La Sainte Victoire ! Toutes ces cases provoquent une lourdeur que seule la salle dédiée aux aquarelles sauve (même si l’éclairage est indigne).

Cézanne n’est pas respecté. Le public encore moins. Le tout donne une image peu glorieuse d’Aix en Provence et de la culture en Région. Nul doute que les chiffres de fréquentation battront des records. Je ne suis pas sûr que « Cézanne en Provence » soit un modèle d’exception culturelle à la française. Tout juste un excellent mariage entre la culture Dysney et l’absence de projet politique culturel global.


Depuis  2003,  la mairie UMP – Sarkosienne dirigée par Mme Joissains Masini nous facilite l’entrée dans l’hiver avec « le Festival de la Chanson Française ». En bon festivalier, je ne pouvais pas passer sous silence cette manifestation haute en couleurs comme en témoigne le projet :

« L’idée forte de ce festival d’AIX en Pce et du Pays d’AIX, ville de ZOLA, écrivain et pamphlétaire, est de faire émerger de jeunes Auteurs Compositeurs Interprètes qui se produisent tout au long de l’année, dans la région et au-delà, privilégiant l’écriture »

Je vous laisse admirer la qualité littéraire de l’écriture publicitaire (Provence devient …Pce) ; elle  laisse présager de grands moments romanesques lors des « ateliers ». Après avoir mis Aix en Provence à la sauce Cézanne, voilà cette ville d’arts ( ?) mariée à Zola…Seule la fête de l’Humanité pourra rivaliser avec une telle ambition ! Jugez plutôt : Dany Brillant, Michel Delpech, Paris Combo, Enzo Enzo, Charlélie Couture. Ce ne sont que les têtes d’affiche mais vous aurez constaté la forte connotation « pamphlétaire » de cette programmation qui se produira au PASINO, lieu de l’argent et du paraître.

Alors bien sûr, il y a quelques artistes intéressants….enfin une… Pauline Croze qui se produira en première partie d’Olivia Ruiz (cherchez l’erreur…) alors qu’elle méritait à elle seule une soirée. 

Pour le reste, quelques artistes révélés par FIP (DE RIEN, Tom Poisson…ennuyeux…) mais cela ne saurait relever le caractère franchouillard de cette manifestation de proximité (elle se produit dans les différents villages du Pays d’Aix…vive l’intercommunalité à la sauce France d’en bas !).

Ce festival démontre son absence totale d’ambition et d’ouverture vers l’Europe et le monde. Existe-t-il une chanson française qui la distinguerait de la chanson espagnole ? La langue ne fait pas la différence, comme la danse ne saurait être clivée par rapport au théâtre (j’ai retenu les leçons du festival d’Avignon !!).

De plus, ce festival a l’obscénité de proposer la tarification la plus élevée de la saison dans son domaine (entre 15 et 35 euros) quitte à brader les places au dernier moment comme l’an dernier pour le concert de Miossec (de 33 euros à 22 euros…Miossec a du apprécier la solderie!)

En un mot, voilà l’un des festivals :

– les plus chers de la saison.

– crée pour légitimer l’action de l’un des élus responsables à la culture, Mme Patricia LARNAUDIE (il n’y a en effet plus une délégation mais des compétences partagées entre plusieurs politiques proche de Mme Joissins…cherchez la cohérence),

Incapable de s’associer avec  "Les Correspondances de Manosque" (allant jusqu’à se produire cette année à la même période…un comble !) alors que le lien entre la chanson et le texte y est depuis longtemps affirmé. Cela promet lorsqu’il faudra définir une politique culturelle de territoire entre Aix et Manosque avec le projet ITER!

Vous l’aurez compris…gardons notre argent pour « la Fiesta des Suds » et pour « Les correspondances de Manosque » et fuyons ce festival  au message politique trouble par ces temps de repli.


En parcourant le journal "César", bimensuel régional sur l’actualité culturelle régionale, gratuit n° 228 du 11 au 25 janvier, j’ai eu la désagréable surprise de lire sous la plume d’Agnès Freschel une critique de "One More Time" de Jean-Charles Gil, évoqué sur ce blog: "un placement classique, avec des pointes et en-dehors, allié à une énergie contemporaine et une construction abstraite, fondée sur la succession des lignes et des formes: le résultat est ébouriffant". En résumé, Agnès Freshel nous fait un cours de technique de danse pour signifier la pauvreté du discours artistique!! Elle est d’ailleurs bien incapable d’aller sur ce terrain! Elle nous en remet une couche lorsqu’elle s’aventure à formuler une critique sur "Les Songe-Creux" de la compagnie "La parenthèse": "en renonçant à l’appellation de "ballet" pour s’orienter vers une danse – théâtre jugée plus "contemporaine", Christophe Garcia entraîne sa compagnie vers des techniques théâtrales qu’elle maîtrise mal, pariant sur un texte indigent et des clichés scénographiques. La danse reste belle, quand elle s’impose".Voilà ce que produit la presse gratuite. Du technique, sans fond. Florence Aubenas journaliste à "Libération" proposait lors d’une assemblée générale la gratuité pour sortir son journal de la crise. Techniquement recevable…

Je suis abonné depuis maintenant deux années aux Inrocks. J’ai abandonné Télérama après 15 ans de fidélité pour un hebdo plus ouvert aux tendances culturelles du moment, plus « politique » et loin de la pensée unique du « Monde » propriétaire de l’hebdomadaire. Grâce aux Inrocks, j’ai découvert des artistes que je n’aurais jamais rencontrés autrement (cf. mon prochain bilan 2005).
En recevant hier le n°527, le titre était prometteur (« Théâtre et Danse 2006 ; les meilleurs spectacles du début de l’année"). Différentes œuvres sont sélectionnées et je sens bien que la France est dans une période artistique florissante. Et puis…LE CHOC…Trois spectacles, trois cauchemars d’Avignon 2005, sont sélectionnés par « Les Inrocks » :
Les deux spectacles de Gisèle Vienne : « Une belle enfant blonde » et « I Apologize ». En  juillet 2005, j’écrivais: « la cohabitation entre des poupées pré pubères et des acteurs jouant leur perversité me met très mal à l’aise. C’est du théâtre de Backroom pour public averti… ».
Certains y avaient vu une apologie de la pédophilie et j’avoue avoir eu envie de vomir (au sens strict du terme) à la vue de ces œuvres dégoulinantes de cruauté. Gisèle Vienne n’a pas rencontré le public d’Avignon, même le plus fervent de la ligne adoptée par les directeurs du Festival (dont je suis). "Les Inrocks" trompe ses lecteurs en donnant à Gisèle Vienne une publicité loin d’être à la hauteur de son "talent". Dois-je comprendre qu’il y a entre certains auteurs et critiques une promiscuité quelque peu inquiétante ?
– Le troisième spectacle retenu est le célèbre « After / Before »  de Pascal Rambert. Les  Inrocks" souligne : « Reprise attendue du spectacle le plus méchamment massacré lors de sa création au Festival d’Avignon 2005 ». On pourrait à juste titre se demander :
1- Mais par qui est attendu ce si mauvais spectacle ?!
2- Que veux donc bien dire l’expression « méchamment » ?
L’auteur de cet article sous entend que spectateurs et critiques auraient été cruels avec ce metteur en scène soi-disant si tendance !
En juillet 2005, j’écrivais : « Au commencement de cette œuvre, une question très linéaire que Rambert pose à des terriens au hasard de ses rencontres à travers le monde: « En cas d’une grande catastrophe, d’un « nouveau déluge », qu’emporteriez-vous surtout du monde d’avant pour le monde d’après ? ». A cette question d’une paresse intellectuelle effroyable, les terriens s’efforcent de donner des réponses complexes, drôles, réfléchies, percutantes, jamais ennuyeuses au cours d’un film projeté au début du spectacle. On y entend les réponses intelligentes d’Olivier Py et de Christine Angot. Une jeune fille souligne tout de même que l’on ne peut prendre un élément en dehors de son contexte ; Olivier Py évoque l’impossibilité d’isoler un élément d’un tout (à croire qu’ils ont tous lu Edgar Morin !). Une femme émouvante parle du temps à ne plus perdre, de la communication à ne plusdisqualifier. Bref, ces terriens sont formidables ! Ils sont tous porteur d’un tout, d’une globalité. Ce film est un petit bijou ; la pièce aurait pu s’arrêter là et ARTE aurait signé pour le diffuser au cours d’une Théma ! Mais Pascal Rambert a une toute autre idée de la question et des réponses (après tout c’est son droit). Son point de vue consiste à recycler les paroles des terriens! Pour cela, il démonte les paroles, coupe, remonte à sa guise. Les jeunes comédiens sont isolés chacun dans une rangée où trône à la fin une personne plus âgée. Les deux générations essayent bien de communiquer, mais en vain (On est loin de« Trois Générations » de Jean-Claude Galotta). Tout est cloisonné, les paroles sont isolées de leur contexte (seule la Télévision sait faire aussi bien !), voire disqualifiées (la réponse d’Olivier Py est ridiculisée). Un chien sur le plateau fait diversion et amuse un public manifestement désemparé pour en rire! Non content de s’en tenir à cette première relecture des « terriens », Rambert nous remet le couvert avec une mise en musique et donc en paroles ! Et là, l’apocalypse, le vrai déluge de Rambert sous nos yeux…Les comédiens chantent faux, dansent comme à l’école primaire, se déguisent pour un carnaval funèbre. Des cris fusent du public (« Rendez-nous le chien » !);  j&
rsquo;ai honte de cette création et pitié pour ces comédiens ! A sa propre question, Rambert n’emporte même plus les paroles des terriens et engloutit la création du festival d’Avignon dans un océan de ridicule… 
»
Derrière l’expression « méchamment », "Les Inrocks" se moque bien du public d’Avignon.
Finalement, qui est le plus méchant ??


Ainsi va la vie culturelle en région PACA…
Après la disparition de « Danse à Aix », la programmation sans surprise du Toursky à Marseille, les précautions du Théâtre des Salins de Martigues pour un public effrayé par son ombre (!), le chanteur Florent Marchet (ou du moins son producteur) décide d’annuler la résidence qu’il avait prévu à Cavaillon dès janvier 2006. J’avais pas mal d’attentes après son beau premier album et ses prestations réussies aux "Correspondances de Manosque". Il avait prévu de préparer son deuxième album à Cavaillon.
Ci-joint les explications de Jean-Michel Gremillet, directeur de la Scène Nationale de Cavaillon :
« En créant il y a une dizaine d’années les résidences de création chanson, l’un des objectifs du Ministère de la Culture était de créer les conditions d’un dialogue entre public et privé, entre des théâtres comme le nôtre, et des producteurs dont les logiques sont souvent plus industrielles que culturelles. La résidence que nous avions imaginée début 2005 avec le chanteur Florent Marchet et son producteur était pleine de ces utopies qui auraient séduit un large public. Mais voilà, la seule dynamique de la Scène nationale n’aura pas suffi, et nous avons fini par renoncer.
Ce n’est sans doute pas un hasard si c’est le même producteur qui nous a privé, avec une trentaine d’autres villes, et sans raison véritable, de la venue de la chanteuse Camille.
Un autre hasard ? L